Connaissez-vous Yasuké, le seul samouraï noir de l’histoire ?

 

Le croiriez-vous si l’on vous disait qu’un samouraï noir a existé dans le passé ? Cette pensée suscite surement en vous plus de scepticisme qu’autre chose. Néanmoins, c’est tout à fait vrai. L’humanité a bien connu l’existence d’un samouraï noir.  Il serait venu au monde en Afrique dans la première moitié du XVIe siècle, et après plusieurs voyages, il atterrit au Japon. Découvrez donc l’histoire de Yasuké : le samouraï noir.

D’où vient Yasuké : le samouraï noir ?

Les origines de Yasuké sont assez floues. Les opinions sont assez divergentes sur ce point. Pour certains, il serait du Mozambique, d’autres s’accordent à dire qu’il vient du Nigéria, ou encore d’Éthiopie, si ce n’est de l’actuel Soudan du Sud.

Une chose est certaine : personne ne saurait dire avec exactitude les origines de Yasuké. En effet, même son véritable nom est inconnu de l’histoire. Seul son patronyme nippon lui est resté.

Ainsi, aussi loin que l’on peut remonter dans son passé, il se serait fait prendre par les négriers. Par la suite, il aurait été déporté sur un territoire portugais au sud de l’Inde (Goa).  C’est donc là que commença son aventure qui le conduira à la noble distinction de samouraï.

D’esclave à samouraï : son parcours 

Dans sa condition d’esclave, Yasuké était à la fois garde du corps et homme à tout faire d’Alessandro Valignano. C’était un jésuite italien ayant pour mission de développer le christianisme dans cette partie du monde.

Au fil de leurs différents voyages, l’ecclésiaste finit par conduire Yasuké au Japon où les caractéristiques physiques de l’africain ne passèrent pas inaperçues. Au contraire, elles suscitèrent l’engouement et la curiosité des autochtones.

Par ailleurs, Yasuké fit également preuve d’une grande intelligence qui lui a permis de maîtriser rapidement la langue ainsi que les us et coutumes japonais.

La notoriété de l’africain fut telle qu’elle attira l’attention d’Oda Nobunaga, le maître de Kyoto. À son tour, ce dernier fut fasciné par la taille, le teint et l’intelligence de l’africain. Au départ de Valignano, Nobunaga décida donc de garder Yasuké à ses côtés.

Par la suite, Yasuké impressionna encore plus Nobunaga par sa force et son goût pour la lutte et les arts martiaux. Ce dernier aimait également les fables africaines et indiens que lui racontait l’africain.

Sous la protection de Nobunaga, la condition d’esclave de Yasuké fut levée. Il finit par devenir le confident du maître de Kyoto, et en un an, il parvint à avoir l’honneur de la distinction au rang de samouraï. Il se vit même octroyé une maison et des serviteurs, et se maria à la fille adoptive de son protecteur.

Lors des différentes guerres menées par Nobunaga, Yasuké se tenait toujours à ses côtés jusqu’à l’ultime bataille où Nobunaga dut se faire hara-kiri. À la demande de ce dernier, Yasuké le décapita, et emmena sa tête et son épée à son fils.

Après cet épisode, l’histoire perdit les traces de Yasuké. La suite et la fin de son existence relèvent aujourd’hui de la légende.

En bref, la vie de Yasuké qui était partie pour être une vie de servitude se transforma en une vie de noble et de grandeur. Même si personne ne sait aujourd’hui comment il a fini, on retiendra qu’il reste et demeure à jamais l’unique samouraï noir que l’humanité ait connu.

 

 

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