Waren Sare : L’histoire d’un photographe passionné au Burkina Faso

Waren Sare, un photographe burkinabé passionné, a un parcours marqué par des rencontres fortuites et des défis surmontés. Malgré les difficultés et le manque de reconnaissance de la photographie au Burkina Faso, il a créé le Centre Photographique de Ouagadougou pour former de futurs professionnels et contribuer à l’essor de cet art dans le pays.

 

Waren Sare, un passionné depuis son village natal

 

À seulement 13 ans, Waren Sare découvre sa passion pour la photographie dans son village de Béguedo, au Burkina Faso. Déjà indépendant, il se débrouille en vendant des pagnes et des plats pour gagner sa vie. Mais c’est lors d’une mission dans un marché local que le destin lui joue un mauvais tour. Malgré l’engouement de nombreux clients, y compris le chef de Bossouma, Waren réalise que son appareil photo n’est pas chargé. Son patron avait oublié de charger la pellicule. Cette déconvenue ne fait que renforcer sa détermination.

De cette mésaventure, Waren Sare tire une leçon et décide de poursuivre sa passion pour la photographie. Il entreprend un voyage à Ouagadougou et en Côte d’Ivoire pour trouver un nouvel appareil photo et approfondir ses connaissances. Au fil des années, Waren Sare se fait un nom dans le domaine de la photographie. On le surnomme le « photographe de Chantal Compaoré », l’épouse de l’ex-Chef de l’État du Burkina Faso. Leur rencontre fortuite lors d’une cérémonie lui ouvre les portes de la présidence. Il devient ainsi le photographe attitré de la Première Dame. Une reconnaissance qui vient couronner ses efforts et son talent.

Interrogé sur ce que représente la photographie pour lui, Waren Sare s’est exprimé avec passion. Pour lui, la photographie est un moyen de communication, une manière de partager son expérience avec un public plus large. Il considère la photographie comme un métier vivant, permettant d’être constamment en contact avec les gens, tant dans les moments de bonheur que de tristesse. C’est dans cet esprit qu’il crée le Centre Photographique de Ouagadougou (CPO) en 2010.

En dehors de son travail de photographie documentaire et de portraits, Waren Sare s’investit dans un projet ambitieux. Depuis 2007, chaque 11 décembre, jour de la fête nationale au Burkina Faso, il se rend dans différentes régions du pays pour réaliser des portraits des habitants et créer des films qui permettent aux enfants de mieux connaître leur région. Malgré des contraintes financières, il continue d’œuvrer pour promouvoir la richesse culturelle de son pays à travers ses photographies. Il réhabilite les anciens combattants africains.

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