Le 26 janvier 2023, le Prix Jean-Cormier, qui récompense chaque année le meilleur livre d’auteurs francophones qui relient la littérature et le sport, a distingué Mahamat-Saleh Haroun. Découvrez le parcours du Franco-Tchadien.
Mahamat Saleh Haroun, du cinéma à la littérature
Né en 1961 au Tchad, Mahamat Saleh Haroun s’est formé au cinéma et au journalisme respectivement à Paris au Conservatoire libre du cinéma français et à l’IUT de Bordeaux. Après avoir exercé pendant quelque temps en tant que journaliste, Mahamat Saleh vire dans le cinéma et réalise en 1991, son premier court métrage Tan Koul. Mais c’est son film Maral Tanié réalisé en 1994 qui le fait connaître. Il relate l’histoire d’un mariage forcé.
Cinq ans après s’être fait connaître du public, Mahamat Saleh Haroun publie son premier long métrage, Bye Bye Africa. C’était en 1999. Son troisième court métrage, Letter from New york City, réalisé en 2001, remporte la même année le prix de la meilleure vidéo au 11e Festival du cinéma africain de Milan. L’année qui a suivi, son deuxième long métrage Abouna obtient le prix de la meilleure image au Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO).
En 2007, Mahamat Saleh Haroun sort son film Daratt qui remporte l’étalon de bronze de Yennenga, ainsi que le Prix de la meilleure image au FESPACO, la même année. Son quatrième long métrage réalisé en 2010 et qui est intitulé Un homme qui crie, reçoit le prix Robert-Bresson à la Mostra de Venise. En 2012, le cinéaste a présidé le 28e Festival international du film d’amour de Mons. Il a réalisé plusieurs d’autres films et documentaires.
Mahamat Saleh Haroun s’est aussi intéressé à la politique. Ainsi, du 5 février 2017 au 8 février 2018, il a été ministre du développement touristique, de la culture et de l’artisanat du Tchad. Mais avant, Mahamat Saleh a publié en 2017, son premier roman, Djibril ou les ombres portées. C’est son roman Les Culs-Reptiles chez Gallimard, publié en janvier 2022 qui lui permet de recevoir le prix Jean-Cormier récemment. Il devient le premier lauréat de ce prix créé en 2022 par l’association Echanges en Tribunes et le magazine Caviar.