L’histoire de Lalla Fatma N’Soumer, la brave femme qui a fait fuir les troupes françaises de l’Algérie

Jeune et engagée, l’héroïne algérienne, et même de l’Afrique, Lalla Fatma N’Soumer s’est opposée à l’impérialisme français. Même si elle y a laissé sa vie, sa lutte acharnée restera dans la mémoire de toutes les générations.

Qui était Lalla Fatma N’Soumer ?

Lalla Fatma N’Soumer encore appelée Fatma de Soummeur ou Soumer, est née en 1830 à Ouerdja, un village de l’actuelle commune d’Abi Youcef dans la région de Kabylie et est décédée en 1863 à Tablat. Contrairement à beaucoup de Noirs de son époque, N’Soumer a eu la chance de naître dans une famille de lettrés. Grâce à son père qui était le chef d’une école coranique, elle excella dans le monde de la médiation et de la concertation politico-religieuse. Elle faisait partie des premières femmes à accéder à ce rang.

Le combat de Lalla Fatma N’Soumer

Très douée, N’Soumer n’avait que 20 ans quand elle s’engagea dans la lutte contre le colonialisme. En 1849, elle s’allie à un mouvement de résistance et soutient le soulèvement du résistant algérien Chérif Boubaghla, en 1850. Quatre ans plus tard, elle succède au chef de la résistance Boubaghla. Cette année même, elle a combattu les troupes françaises estimées à 13 000 hommes dirigés par les généraux Mac Mahon et Maissiat.

La bataille a duré environ deux mois. Stratège qu’elle était, la jeune algérienne combattante a remporté la bataille face aux Français à Tazrouk. Vaincues, les troupes françaises se sont retirées.

En 1857, les troupes du maréchal français, Randon réussissent à occuper Aït Iraten, dans le Nord de l’Algérie, à la suite de la bataille d’Icheridon. Le 11 juillet 1857, le général français Youssouf parvint à arrêter Fatma. Elle a été déposée en prison. Affectée par la mort de son frère en 1861, elle devient dépressive et mourut en 1863, âgée de 33 ans. Ces cendres furent transférées à Alger.

La bravoure de Fatma et sa résistance ont inspiré plusieurs mouvements de résistance en Afrique. Son jeune âge, son intelligence et son engagement, sont entre autres les qualités qui ont fait d’elle une figure emblématique de la lutte contre le colonialisme.

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