Le Bénin est au centre du nouvel épisode de MotherLand, série documentaire créée par Sally. Ce volet, tourné sur place, révèle un pays ancré dans ses traditions et ouvert sur l’avenir. En cinquante minutes, la réalisatrice partage une vision sensible, entre spiritualité, jeunesse et patrimoine.
Un voyage culturel à travers les lieux emblématiques du Bénin
Le documentaire emmène les spectateurs dans un itinéraire précis. Chaque étape reflète une facette de l’identité béninoise. À Ouidah, Sally s’immerge dans l’univers du vodoun, dévoilé comme une pratique vivante et ancrée dans le quotidien. Loin des caricatures, le film présente cette tradition comme une voie d’harmonie entre les hommes et les esprits.
Puis, direction Ganvié, surnommée la “Venise africaine”. Ce village sur l’eau, construit sur pilotis, témoigne d’un mode de vie unique. La population y vit au rythme du lac Nokoué, entre pêche, navigation et adaptation à l’environnement.
Le parcours se poursuit à Abomey, l’ancienne capitale du royaume du Danhomè. À travers les palais royaux et les récits historiques, la série rappelle le passé politique du pays. Elle expose aussi les traces encore visibles d’un pouvoir structuré et résistant.
À Dassa-Zoumè, le film change de registre. Cette ville incarne un modèle de cohabitation religieuse. Églises, mosquées et lieux traditionnels coexistent dans un même espace. La caméra capte cette diversité comme une richesse, pas comme un contraste.
Enfin, la réalisatrice explore le Nord du pays, entre chutes de Tanougou et habitat traditionnel des Tata Somba. Ces paysages puissants ferment le voyage sur une note de beauté brute et de savoir-faire ancestral. L’ensemble compose un portrait riche, construit à travers les territoires.
Changer le regard sur l’Afrique grâce à une narration incarnée
Au-delà des lieux, MotherLand adopte une posture claire : donner la parole à une Afrique debout, complexe et moderne. Sally ne se contente pas de filmer. Elle raconte. Elle partage. Elle s’implique. Son récit repose sur une immersion directe, où l’émotion guide l’image.
Le regard posé sur le Bénin ne relève pas de la simple observation. Il s’agit d’une résonance. Sally y exprime qu’elle a ressenti une énergie spirituelle, une élévation intérieure. Elle confie avoir découvert un rapport au sacré différent, profond, presque inédit dans son parcours.
Le film fait aussi une place à la jeunesse. À travers des visages, des voix et des gestes, il montre un pays en mouvement. Le Bénin d’aujourd’hui n’est pas figé dans son passé. Il se construit, entre tradition et innovation. Ce choix de narration rappelle que les héritages ne s’opposent pas au progrès. Ils peuvent, au contraire, le nourrir.
En intégrant ces éléments, la série s’inscrit dans une démarche plus large. Elle participe à un rééquilibrage des représentations. Elle questionne les récits dominants sur l’Afrique. Et surtout, elle propose une alternative : celle d’un continent raconté par celles et ceux qui y vivent, qui y reviennent, ou qui en viennent.


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